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Grèves d'avril et mai 2003...
 
20 mai, Lecture aux parents à Echirolles...
 

Texte lu le 20 mai à 18H au lycée Marie Curie par un des profs qui ont explicité aux parents le pourquoi de la grève.


De Christian Morrisson IN "La Faisabilité politique de l'ajustement, Centre de développement de l'OCDE,
Cahier de politique économique n°13, OCDE 1996.(*)p30

La mise en adéquation de l'enseignement avec les nouvelles attentes des puissances industrielles et financières a deux conséquences dramatiques: l'instrumentalisation de l'école au service de la compétition économique et l'aggravaton des inégalités dans l'accès au savoirs. La fin de la massification ne se décrète pas, mais on en crée les conditions, sur le plan de l'enseignement et de son financement.
Dans un document publié en 1996 par les services de l'OCDE, Christian Morisson indiquait avec une remarquable clarté et un cynisme cruel comment les gouvernants devaient s'y prendre.

<< Si l'on diminue les dépenses de fonctionnement, il faut veiller à ne pas diminuer la quantité de service, quitte à ce que la qualité baisse. On peut réduire, par exemple, les crédits de fonctionnement aux écoles ou aux universités, mais il serait dangereux de restreindre le nombre d'élèves ou d'étudiants. Les familles réagiront violemment à un refus d'inscription de leurs enfants, mais non à une baisse graduelle de la qualité de l'enseignement et l'école peut progressivement et ponctuellement obtenir une contribution des familles, ou supprimer telle activité. cela se fait au coup par coup, dans une école mais non dans l'établissement voisin, de telle sorte que l'on évite un mécontentement général de la population>>.

L'école s'étant massifiée en permettant aux enfants du peuple d'accéder- partiellement-à la richesse de savoirs jusque là réservés aux enfants de la bourgeoisie. Maintenant que la massification a été menée à son terme, on somme l'enseignement de ramener l'instruction du peuple dans des limites qu'elle n'aurait jamais dû franchir: apprendre à produire, à consommer et, accessoirement, à respecter les institutions en place. Dans ce contexte, l'école publique n'aura plus, selon le propre aveu de l'OCDE, qu'à << assurer l'accès à l'apprentissage de ceux qui ne constitueront jamais un marché rentable et dont l'exclusion de la société en général s'accentuera à mesure que d'autres vont continuer de progresser>>.

Vu sur : http://reseaux.parvis.free.fr/2002_n14_ecole_globalisation.htm#12

Voir aussi : Perles officielles http://sauv.net/perles.htm

Doris


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