Les appréciations
sur l'état du mouvement sont variables. Certains intervenants
parlent d'essoufflement et de mobilisation plutôt sur les temps
forts. D'autres, au contraire, sont regonflés par le soutien
des parents d'élèves, comme sur les secteurs de Vizille
et de Pont de Claix ou au collège Villeneuve. Des actions école,
collège voire lycée " morts " ont été
lancées à leur initiative. L'aspect festif de certaines
actions fédère la lutte.
Dans le Nord-Isère,
la mobilisation reste forte et même s'amplifie, comme en témoigne
une manifestation historique à Crémieu, la première
depuis 1980. Dans le secteur de Pont de Chéruy, le mouvement
bénéficie de l' appui total des parents d'élèves,
qui distribuent des tracts et manifestent au côté des personnels
en grève.
Plusieurs interventions
ont porté sur la situation dans les universités grenobloises.
Ça commence à bouger. À Pierre Mendès France,
une délégation de l'AG a obtenu du président le
report des examens se déroulant le 27 mai. Sur Joseph Fourier,
une rencontre de l'intersyndicale enseignante aura lieu le 26 mai avec
le président sur le même sujet. Une " opération
campus " mort est par ailleurs envisagée par des étudiants
(les modalités seront proposées à l'AG de lundi
prochain).
Les lycéens
grenoblois tentent aussi de s'organiser. Un tract, rédigé
par l'un d'entre eux, les appelle à l'action.
Plusieurs motions ont été soumises à l'AG sans
être votées, demandant " aux confédérations
d'appeler à la grève générale " ou
appelant " tous les enseignants et salariés du public et
du privé à rejoindre la grève générale
reconductible ".
Des questions ont
été soulevées sur les suites du mouvement et sur
son issue. Un intervenant a souligné qu'il ne fallait pas oublier
que l'on se battait aussi pour le retrait du projet sur les retraites.
Un incident s'est
déroulé sur une école de Grenoble, où un
tract diffamatoire à l'égard des enseignants grévistes
a été diffusé sur la voie publique par des parents
de la PEEP. Une rencontre avec la PEEP départementale s'est soldée
par un refus de se désolidariser de leur section locale. Des
suites sont envisagées par le SNUipp et la FSU, compte-tenu de
la gravité des propos.
Manifestation à
Paris. Les souscriptions doivent se poursuivre pour le financement.
Il est rappelé que, devant la demande grandissante, la FSU a
pris l'initiative d'organiser une manifestation à Grenoble à
10 h, départ place de la gare. D'autres organisations syndicales
appellent également.
Attention : cette
manifestation ne doit en aucun cas compromettre la réussite de
la manifestation à Paris. Ceux qui se sont inscrits sont bien
évidemment invités à prendre le train.