CRISE
DANS L'EDUCATION
Qu'attend-on des
personnels de direction ?
Que sont-ils en droit d'attendre de leur hiérarchie ?
Les personnels de
direction, adhérents du SNPDEN Grenoble, réunis en AGA extraordinaire
à Moirans le mercredi 4 juin 2003, interpellent M. le Ministre
de l'Education Nationale et Mme la Rectrice de l'Académie :
Dans la crise actuelle, les autorités ministérielles et
académiques attendent des personnels de direction qu'ils assument
leur mission : cela devient de plus en plus difficile.
Par ailleurs, parce qu'ils sont en première ligne, ils souhaitent
rappeler ce qu'ils sont en droit d'attendre de leur hiérarchie.
Les personnels de
direction connaissent les responsabilités qu'implique au sein des
établissements leur statut de personnel d'autorité.
Ils acceptent pleinement de garantir l'ordre, la sécurité
et la continuité des missions essentielles de service public.
Pour autant ils sont soit solidaires, soit associés par leur syndicat
ou leur fédération aux mouvements sociaux en cours, et exigent
l'ouverture immédiate de négociations avec le gouvernement,
pour un autre projet sur la décentralisation et le régime
des retraite.
Depuis des semaines,
dans les établissements en grève, ils doivent gérer
au mieux des situations complexes et parfois très tendues.
De graves dysfonctionnements affectent les services de restauration et
d'internat.
En dépit de leurs efforts, la tenue des conseils de classe, des
commissions de classement est compromise et les procédures d'orientation
risquent d'être entachées d'irrégularité.
Les examens, dont le baccalauréat, sont perturbés.
Le pouvoir d'appréciation et le charisme des personnels de direction
est requis pour dénouer les conflits et faire fonctionner, vaille
que vaille, avec l'aide forcément limitée des services rectoraux,
le service public.
Cette situation n'a
que trop duré. Il est urgent que les pouvoirs publics indiquent
clairement aux personnels de direction les solutions qu'ils entendent
mettre en place pour les aider à remplir leur mission.
Cette demande qui concerne particulièrement la tenue des examens
exige, étant donné l'imminence des sessions écrites
des BEP et du baccalauréat, une réponse écrite, claire,
au plus tard vendredi 6 Juin.
Nous demandons pour évoquer ce sujet une réunion immédiate
de la conférence des personnels de direction.
Les personnels de direction ne sauraient être rendus responsables
des graves dysfonctionnements qui pourraient se produire s'ils ne disposent
pas des personnels habituels pour assurer le service des examens.
Enfin il leur est
d'ores et déjà impossible de préparer correctement
la rentrée 2003.
Le recrutement notamment des assistants d'éducation risque de ne
pas être effectif à la rentrée.
C'est pourquoi ils demandent que le ministère décale
la rentrée d'une semaine minimum.
Attachés au service public de l'Education Nationale, les personnels
de direction resteront loyaux en toutes circonstances, mais en gardant
leur liberté de parole et de revendication.
TEXTE ADOPTE A L'UNANIMITE
DES MEMBRES PRESENTS
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