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Syndicalisme et paritarisme :
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  Compte-rendu du Conseil de formation du 14 avril 2003
Le plan de formation continue (FC) épouse l'année scolaire alors que le budget FC correspond à l'année civile. Le budget 2003 vient d'être dévoilé.
Par rapport à ce qui était attendu, il est en forte baisse.
  • L'IA doit donc concentrer la baisse de crédit sur le 3ème trimestre 2002-2003 et sur le 1er trimestre 2003-2004.
  • 4 stages R 3 supprimés de mai à juin 2003
    Les stages 108, 109, 207 et 208 sur la maîtrise de la langue (p 20 du plan de FC actuel) disparaissent.
Coupe sombre sur les prévisions du premier trimestre 2003-2004 avant même la publication des stages !

Stages remplacés par TR

Stages remplacés par PE2
Seuls sont maintenus les regroupements CAPSAIS US3 (si on peut appeler cela de la formation continue).
  • Suppression des stages de bassin de septembre-octobre (stages qui permettent de répondre à des besoins locaux, contrairement aux stages départementaux).
  • Maintien de tous les stages de directeurs.
  • Suppression de tous les stages de liaison 1er-2ème degré.
  • Suppression d'un stage parmi langue vivante anglais ou maîtrise de la langue.
  • Suppression du stage débutants AIS mais une " compensation " est à l'étude.
  • Maintien du stage EIP (Elèves Intellectuellement Précoces) uniquement si à Grenoble pour Grenoblois (pas d'indemnités de stage).
  • Maintien du contenu du stage CRI départemental (sans remplacement) sans indemnité de stage, sous forme de rencontre.
PERSPECTIVES POUR 2004
  • Au cas où le budget 2004 serait le même qu'en 2003 : la baisse par rapport au budget espéré serait cette fois mieux répartie sur toute l'année 2004. Il y aurait un allègement équilibré du nombre de stages proposés par chaque groupe départemental de formation (par disciplines, stages transversaux, maternelle).
  • L'administration admet qu'on ne sait pas ce que sera le budget 2004.
  • Personne ne croit à une hausse, allez savoir pourquoi ...
SUPPRESSION DE STAGES REMPLACES PAR DES PE2
Il faut de toutes façons libérer des classes pour tous les PE2, même s'il n'y a pas de budget de stage.
L'administration envisage soit de maintenir le contenu du stage en resserrant le secteur de recrutement, soit de permettre des actions locales de formation, au niveau d'un cycle, d'une école, d'un regroupement d'écoles, d'une circonscription. Les équipes d'encadrement sont à étudier.
DEBAT
Après la douche froide, longs instants de silence dans la salle. L'administration elle-même est visiblement gênée par la tournure des événements.
Le PAS affirme que travailler dans ces conditions nécessite beaucoup de courage, qu'il y a plus que jamais un décalage entre les intentions généreuses des textes et les moyens pour les concrétiser et qu'il faut faire connaître le mécontentement général.
L'occasion était trop bonne pour ne pas critiquer le principe de formation des directeurs, maintenant que cette formation prend un poids inédit dans ce qui est sauvé des eaux en rappelant nos convictions : partage des responsabilités au sein de l'équipe pédagogique, nécessité d'une formation initiale pour tous et d'une formation continue pour travailler en équipe.
Le PAS suggère que la gestion de cette crise budgétaire soit aussi l'occasion de mettre en oeuvre des parcours de formation plus souples, pour répondre à des besoins personnels ou d'équipes.
  • Le SNUIPP demande que des règles claires soient fixées pour libérer des classes pour caser les PE2, se méfiant du " fait du prince ". Le PAS rejoint cette demande : répondre à des demandes d'enseignants n'empêche pas des règles, de la transparence.
  • L'Inspection Académique a aussi insisté sur cette transparence : libérer des classes pour construire des projets.
  • On sent bien qu'on risque de glisser vers des formations plus locales, les stages départementaux se faisant plus rares. Cette crainte de déséquilibre, exprimée entre autres par le PAS, est minimisée par l'administration relativement optimiste pour 2004.
  • L'IUFM annonce que la tenue de 8 demi-journées de stage filé PE en novembre et décembre 2003 va libérer elle aussi 130 collègues de l'agglomération grenobloise ou des proches, ce qui renforcera la marge de manœuvre des bassins pour les formations locales. Le problème, c'est que le nord-Isère n'en profitera pas.
PROJETS D'ECOLE
L'année 2003-2004 sera une année de transition pour prendre le temps de faire le bilan du plan triennal précédent et de construire le suivant dans la durée, en garantissant une continuité pédagogique : les années précédentes, les nouveaux plans étaient construits à la hâte à un moment où de nombreux collègues étaient sur le départ. Un séminaire début octobre doit lancer cette année de transition.
En principe, les stages de bassin devaient largement être consacrés à la mise en ouvre de ces projets d'école : qu'en sera-t-il avec ces coupes budgétaires ?
AEM (Accompagnement pour l'Entrée dans le Métier)
Un représentant PE - SNUIPP, signale que les stages AEM ne concerneront que 90 des 280 T1. L'administration le reconnaît, mais il existe d'autres aides spécifiques. Le suivi par les équipes de circonscription d'où la répartition homogène des T1 sur tout le département (règle du mouvement). La réservation annoncée de 25% des stages de FC aux T1, T2 et T3. Le problème, c'est que 25% de ce qui reste ne représente plus grand chose.
Le PAS apprécie les contenus transversaux des stages AEM et en demande un premier bilan. Les stages se sont bien déroulés, l'analyse de pratique a été appréciée, la collaboration des formateurs a été positive malgré des conditions difficiles, des T1 ont du mal à se situer (ils ne sont plus en formation initiale mais continue). Une réunion-bilan aura lieu en mai.
Le PE-SNUIPP s'inquiète du décalage des besoins entre les débutants retenus parmi les 25% aux différents stages de FC et les autres stagiaires, plus expérimentés. Une directrice défend au contraire cette hétérogénéité des stagiaires, qui profite aux nouveaux grâce aux échanges au cours du stage. Le PAS rappelle que des contacts entre formateurs et stagiaires retenus avant le stage faciliteraient le traitement de l'hétérogénéité, en faisant remonter les besoins et les attentes des uns et des autres suffisamment tôt.
L'intitulé " classe à plusieurs cours " d'un stage AEM sera modifié car la plupart des T1 enseignent dans des classes à plusieurs cours. Il est admis qu'on devrait parler de classes à plusieurs cours à partir de 3 niveaux ou pour des classes à cheval sur plusieurs cycles.
LANGUES VIVANTES
Le SNUIPP déplore le faible nombre de places par rapport au nombre de gens à former. L'administration rappelle que désormais il doit y avoir continuité école-collège par rapport à la langue vivante enseignée en 6ème., soit, dans la plupart des cas, anglais. Un formateur de langues dit que le choix de l'anglais correspond à la réalité du terrain.
Cependant deux stages plurilangues sont prévus.
AIS
Le PAS signale qu'aucun stage pour les maîtres de réseau n'est prévu. L'administration dit que les propositions de stage pour maîtres de réseau ont été repoussées pour raison budgétaires, aucun stage SEGPA n'étant également retenu. L'AIS est victime de la proportion croissante de remplacements des stagiaires par des PE2.
REFLEXIONS POST-REUNION
Personne n'a posé de question sur le sort des ateliers de pratique.
Dans cette crise il y a deux attitudes possibles :
  • crier notre écœurement et revendiquer une autre politique budgétaire pour l'Education Nationale : une déclaration intersyndicale peut-elle être proposée ?
  • écrire à l'administration nos propositions habituelles en matière de formation continue : aller dans des classes, réaliser des échanges pédagogiques, participer à des colloques, former des petits groupes de travail pour des projets autogérés.
  • Autant d'idées simples à mettre en œuvre, sans gros moyens, qui pourraient être adoptées pour le principe par l'administration, afin de favoriser de telles initiatives des enseignants, sans les rendre obligatoires, ce qui n'aurait plus de sens.
    Ces micros-projets ne doivent pas se substituer aux stages départementaux et locaux, toujours nécessaires pour améliorer la qualité du service public.

Claude Didier, le 16-04-03


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