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L'alternative
syndicale, un fonctionnement syndical différent : |
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Deux fois
par trimestre (plus souvent si l'actualité l'impose) les adhérents
se réunissent en assemblée générale et décident
de l'action du syndicat. L'Assemblée Générale est le
lieu des décisions du syndicat. |
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Entre deux
assemblées générales, des commissions approfondissent
la réflexion sur les problèmes actuels de l'Education : écoles
rurales, directions d'école, rythmes scolaires, aide à l'intégration
scolaire... |
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D'une Assemblée
Générale à l'autre, un collectif ouvert d'adhérents
gère les affaires courantes et prépare les AG en informant
chaque adhérent. |
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Une fois
par mois environ, le journal donne la parole aux adhérents, informe
des luttes professionnelles ou interprofessionnelles, rend compte des actions
du syndicat, rappelle l'histoire du mouvement ouvrier ou des résistances
passées. Dossiers ou brochures rendent compte d'une réflexion
pédagogique construite à partir de nos expériences
dans les classes
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Le
refus du repli dans des luttes catégorielles : |
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L'Udas
n'est pas une union de
syndicats isolés. Son combat s'inscrit dans un ensemble de luttes
: en liaison avec d'autres syndicats départementaux, aux côtés
des associations (Agir Contre le Chômage, Droit Au Logement, sans
papiers, etc...) et des militants isolés... |
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Nous travaillons
au développement de l'Union des Alternatives Syndicales dont les
principes de fonctionnement sont en conformité avec notre souhait
de construire l'alternative syndicale. |
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Inlassablement,
nous travaillons à l'union dans les luttes sans s'abstenir de critiquer
le modèle dirigeants-dirigés qui tend à verrouiller
les volontés syndicalistes des militants et des non syndiqués
par des grèves de 24 h autant démobilisatrices qu'inefficaces. |
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Après
dix années d'existence, la lutte continue : |
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S'appuyant
sur les amendements Perben, le Ministère nous interdit de présenter
une liste de candidats aux élections à la Commission Administrative
Paritaire Nationale de décembre 99 comme à celle de 2002.
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Cette mesure
est lourde de conséquences pour nous puisqu'elle ne nous permet plus
d'obtenir des postes de décharges de services pour assurer les permanences
ainsi que le fonctionnement quotidien de notre syndicat. |
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Cette loi
veut nous interdire la liberté d'exercice des droits syndicaux alors
que les listes que nous avons présentées dans l'Isère
(2 élus sur 10) dans le Rhône et à La Réunion
progressent. Sur trois départements, nous collectons autant de voix
que deux autres syndicats reconnus représentatifs au plan national
et qui n'ont eu aucun élu à aucune CAPD. |
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Cette situation
ne modifiera cependant en aucun cas notre combativité et notre désir
de renouveler de manière fondamentale le déroulement du jeu
syndical.
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Années
2 000... Bonjour ! |
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Les
problèmes de violences à l'école et les situations
de scolarité de plus en plus difficiles se multiplient, se
démultiplient. Rassurons-nous, les Ministères successifs
en sont très conscients, et ils réagissent ! Mais ne
nous attendons pas à une analyse psycho-socio-politique du
phénomène, à un déblocage de fonds conséquent
pour des moyens et des postes supplémentaires. Savourons plutôt
: Une Ministre suggère des projets pédagogiques pour
les récréations, un Ministre une échelle de sanctions
enfin précisée pour les conseils de discipline, un Recteur
écrète une enquête administrative pour vérifier
de la " bonne acuité " des adultes dans les situations
délicates, un Ministre veut liquider les aides-éducateurs
et les MI-SE, un Ministre conseille aux enseignants de changer de
métier s'ils ne peuvent faire face aux élèves
! Comprenons le, car ils nous le font savoir : en cas de violence,
nous sommes a priori coupables. Et l'école devra assumer toutes
les conséquences de toutes les violences de la société.
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Sachez pourtant,
Mesdames et Messieurs les penseurs et décideurs de haute volée,
que depuis toujours, nous attachons la plus grande vigilance à
ces temps essentiels que sont les cours et les classes et ceux de
détente que sont les " récréations ",
comme à tous les temps de la vie de l'enfant à l'école.
Vous, vous en parlez en donnant l'impression d'une découverte.
C'est peut-être bien là l'aveu de votre ignorance des
réalités du terrain. Celle qui vous a fait si dangereusement
réduire, et avec autant de désinvolture et d'irresponsabilité,
le nombre de postes de surveillants dans les établissements
du second degré. Ne parlons pas des budgets et des locaux d'animations
Ne parlons pas non plus des mesures que vous prenez chaque année
en défaveur de l'AIS : fausses créations de postes par
redéploiement, récupération de postes endormis
ou " mal employés ", réduction de la formation,
abandon du volet formation initiale à l'inconscience des IUFM
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Nous sommes
tous " employés " dans le même ministère,
mais d'évidence, nous n'avons pas la même haute considération
des intérêts du service public, ni le même souci de la
recherche des moyens nécessaires à son bon fonctionnement.
Croyez-vous que nous soyons étonnés de votre insensibilité
à l'ensemble des paramètres que nous prenons en compte au
quotidien pour exercer nos métiers ? |
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Ces
paramètres, vous le savez pourtant, évoluent sans cesse vers
des tensions sociales de plus en plus insolubles. Croyez-vous que nous soyons
stupéfaits que vous ne puissiez réagir qu'en fonction de vos
plans de carrières et donc, de votre crainte des vagues ? |
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Avec tout cela,
vous ne manquerez pas de nous refaire un couplet sur la citoyenneté
quand nos élèves sont de moins en moins dupes de l'exemple
que vous et vos pairs savez si bien nous donner.
Car nous voyons,
au quotidien, les détournements financiers des dirigeants
politiques et d'entreprises les plus hauts placés et la mise
en accusation des " fusibles " de second ordre (la collection
s'agrandit dangereusement).
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Nous
voyons aussi l'inconséquence des grands de l'industrie et de
la finance, ceux qui font toujours plus de profits et de licenciements,
ceux qui polluent et jouent les victimes, ceux qui ont un projet de
" refondation " des relations sociales, ceux qui menacent
de rompre avec le paritarisme si les syndicats ne se mettent pas à
leur botte (et ils s'y mettront), ceux qui font passer l'annualisation
du temps de travail (et en conséquence la régression
des droits du travail), l'augmentation de la productivité,
l'aggravation de l'autoritarisme, la perturbation de la vie familiale
et personnelle
tout cela avec la complicité du gouvernement
actuel, sous couvert de réduction du temps de travail et de
maigres créations d'emplois. |
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La dernière
trouvaille était l'adaptation du contrat de travail aux exigences
du marché, à " la réactivité
imposée aux entreprises par le marché "
! Comprenons la mise en place de toutes les facilités nécessaires
aux licenciements expéditifs.
Aujourd'hui,
il s'agit des retraites. Sous prétexte de pragmatisme, vous
osez même avancer le terme de solidarité, vous vous
apprétez à liquider l'équité en matière
de retraites. Nous n'aurons jamais assez travaillé pour le
plus grand réconfort des nantis !
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Nous pourrions
encore en écrire des pages, mais nous avons tant à faire avec
et pour nos élèves. |
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Nous avons
tous des yeux pour voir, des oreilles pour entendre, des restes de conscience
pour nous mobiliser et nous syndiquer, vite
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